Hommage à Vic Vogel, une soirée émouvante à L’Astral lundi le 21 octobre.

Lundi soir dernier, tout un chacun était plus ou moins branché devant sa télé, son ordinateur et autres plateformes électroniques pour suivre les évènements d’une élection assez trépidante. Fidèle à ses habitudes, l’esprit de Vic Vogel le bien aimé – qui fait maintenant partie du grand orchestre de Duke Ellington – était bien présent à L’Astral, lors d’un concert hommage offert gratuitement par le Festival International de Jazz de Montréal. Tout de noir vêtu, mais pas en signe de deuil, le Vic Vogel Big Band était présent, parce que Vic voulait un party. Il y avait aussi tous les amis, les « vieilles connaissances » comme le saxophoniste et compositeur Lee Gagnon, père spirituel du jazz au Québec, Oliver Jones, Michel Donato, Charles Ellison et de simples citoyens et citoyennes qui ont côtoyé l’ami, dynamo du jazz montréalais et pilier du Festival International de Jazz de Montréal.

https://www.youtube.com/watch?v=nJXmGhB4dNM

Le swing, c’est la vie

Sous la direction du trompettiste Ron Di Lauro, cette soirée hommage fut musicale, gorgée de swing, roborative et émouvante. En ouverture, Alain Simard et André Ménard, devenus maintenant simple spectateurs depuis leur retraite du Festival, ont ouvert les festivités avec des mots doux, empreints de sagesse sur tout l’apport de Vic au Festival, après une visite au El Casino ou le patron officiait religieusement. Parce que l’orchestre de Vic, c’était un peu ses enfants dont il prenait soin presque maladivement avec de petites attentions, dont seuls les initiés étaient au courant. Et du swing qui allait de Duke Ellington à Stan Kenton en passant par Slide Hampton, Maynard Ferguson (Frame for The Blues) et Count Basie, il fut question. Pour chaque composition, les musiciens remerciaient avec gentillesse et souvent un trémolo dans la voix, celui qui fut leur patron pendant tant d’années. Je songe à l’immense saxophoniste baryton Jean Fréchette, digne héritier de Pepper Adams et Serge Chaloff pour I Can Dream, le saxophoniste alto Alexandre Côté dans un enlevant Donna Lee qui permit à la formation de donner certainement le meilleur d’elle-même. Parmi les compagnons de route, le toujours souriant contrebassiste Michel Donato, revisitant Solar de Miles Davis, le trompettiste Charles Ellison, lumineux dans ce qui m’a semblé être Song For Cootie. À chaque fois, tout le monde mentionnait que Vic fut « larger than life  ». Le tromboniste Richard Gagnon lui a bien rendu avec J.J., pièce composée pour le tromboniste J.J Johnson, tout comme la jeune Annie Dominique avec No Frame ainsi que le tromboniste Dave Grott dans Mood Indigo. Au centre, nous reconnaissions le saxophoniste alto Dave Turner, discret, mais oh combien incalculable appui aux idées de Vic, un peu comme le fit Johnny Hodges au sein de la famille Ellington. De tous les discours, nous retiendrons sans contredit celui de son ange gardien, gérant et ami Bob Pover. Que de mots touchants, entrecoupés de sanglots qui trahissaient un désarroi, mais aussi cette amitié durable qui ne s’efface pas avec une disparition.

Souhaitons que le Vic Vogel Band poursuive son travail à travers les âges et perpétue la mémoire d’un homme qui a tant donné pour la musique et Montréal.

Pour voir quelques vidéos de cette soirée mémorable : https://www.youtube.com/user/529jazz/videos?view=0&sort=dd&flow=grid

Pour quelques vidéos de Vic Vogel :

En quartette au Festi Jazz Mont-Tremblant 2011, c’est ici

En solo au Festi Jazz Mont-Tremblant 2012, c’est ici

Avec le Vic Vogel Band au Festival International de Jazz de Montréal 2014 (un de ses derniers concerts), c’est ici

Christophe Rodriguez (rod.chris@hotmail.com)

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Critique de l’album Rue Langevin

Une belle critique de l’album Rue Langevin sur le site sortiesjazznights.com par Christophe Rodriguez.

 Annie Dominique Quintet – Rue Langevin 4 janvier 2018

Saxophoniste ténor et parfois à la clarinette basse, la dame de jazz Annie Dominique offre un jazz singulier empreint de poésie toute montréalaise. Après un premier disque en 2015 intitulé Tout autour, elle fait paraître Rue Langevin, entourée d’une solide équipe de jeunes loups. Dans l’alignement de ce quintette, nous reconnaissons, le joueur de trombone Jean-Nicolas Trottier, le pianiste Jonathan Cayer, le contrebassiste Sébastien Pellerin et le batteur Alain Bourgeois. Avec cette nouveauté particulièrement «  tripative » comme disait si bien l’animateur Jacques Languirand, cette voix de femme qui s’inscrit dans le jazz montréalais est porteur d’espoir.

Faisant appel à des compositions originales, Annie Dominique développe un langage poétique qui n’est pas sans évoquer l’empreinte du défunt saxophoniste ténor Michael Brecker. Cultivant avec l’intelligence l’art de l’ensemble, elle donne libre cours sans que toutefois cela ne sombre dans la cacophonie, ni le compte-rendu scolaire. Au fil des plages, les poètes et autres voyageurs que nous sommes acclimatons notre oreille aux différentes harmonies qui émanent de Rue Langevin, telles la pièce phare Rue Langevin, Unami et Cinquième dimension. De la profondeur il y a, tout comme la recherche d’idées à travers la suite Yosémite. Sans prendre les plages une par une à bras le corps, Rue Langevin demande une écoute attentive et parfois soutenue. Nous voilà heureux alors encouragez cette jeune dame!

Rue Langevin / Cinquième dimension / Yosemite, Pt. 1 / Yosemite, Pt. 2 / Yosemite, Pt. 3 / Yosemite, Pt. 4 / Light Touch / Quelque part sur Mars / Umami

Elle sera en concert vendredi le 30 janvier 21h à la Casa del Popolo dans le cadre du Multiple Chord Music HIEMS Festival 2018

Pour écouter et acheter : https://itunes.apple.com/us/album/rue-langevin/id1271418205

Pour en savoir plus, anniedominique.com

Christophe Rodriguez est également chroniqueur/blogueur jazz, classique et livres au Journal de ...

Femmes de coeur, femmes de jazz

http://www.journaldemontreal.com/2017/09/16/femmes-de-cur-femmes-de-jazz

ANNIE DOMINIQUE

Comme bien d’autres musiciens, la saxophoniste ténor Anne Dominique travaille sur mille et un projets. De son quartette à certains grands orchestres, elle cultive le sens de l’écriture musicale. Avec une pochette toute fleurie, elle nous invite à la détente, Rue Langevin. ­Entourée d’une solide équipe, dont le joueur de trombone Jean-Nicholas Trottier et le pianiste Johanthan Cayer, la saxophoniste nous raconte des histoires, probablement au gré de ses promenades. Tel un jeune roman qui fleure bon le voyage, elle déploie habilement son style à travers 9 compostions personnelles.

Christophe Rodriguez, Le Journal de Montréal, 16 septembre ...

What’s hot in JAZZ in 2015?

http://rreverb.com/whats-hot-jazz-2015/ A top 10 list is very hard to do as there is so much more out there to enjoy. I tried to keep it as local as possible, because here in Montreal and the Quebec area we have so many talents and wonderful jazz artist men and women.

ANNIE DOMINIQUE QUINTET / Tout Autour

Saxophonist Annie Dominique brings out all of her shades here with an album full of her compositions. She is also a flutist and clarinettist to discover and worth listening to. She formed her quintet with elite jazzmen from Montreal. The sound is a gracious blend of modern jazz with a glowing intensity, leaving room for softer, more introspective moments. Immensely enjoyable!

Colette Schryburt 2015/12/14 Albums (English), Genres ...

Annie Dominique touche au but

Publié le mardi 06 octobre 2015 par Marie-Eve Boulanger
http://www.camuz.ca/article/annie-dominique-touche-au

La saxophoniste lançait son tout premier album au Café Résonnance.

Annie Dominique joue un jazz franc, incisif et résolument moderne, tout comme sa personnalité. Son premier album a été lancé en grande pompe devant un public attentif, samedi dernier lors d’un concert au Café Résonnance. Il n’y avait nulle part où se faufiler tant la salle était pleine, symptôme positif de la popularité grandissante de l’Off Festival de Jazz.

La jeune femme a parcouru un chemin impressionnant avant de nous proposer cette première offrande. Oeuvrant professionnellement sur la scène de jazz montréalaise depuis plus de quinze ans, c’est une des rares femmes saxophonistes à faire sa place au sein de la scène locale.
L’album Tout Autour est un opus vraiment intéressant sur le plan des compositions et des improvisations soutenues par des musiciens hors pairs. En concert, l’aplomb indiscutable de la saxophoniste fascine, tant l’intensité des pièces est impressionnante et leur rendu absolument impeccable. Un incontournable du jazz d’ici qui saura certainement plaire à un large public.

Annie Dominique est accompagnée par Jean-Nicolas Trottier au trombone, Jonathan Cayer au piano, Sébastien Pellerin à la contrebasse et Éric Thibodeau à la batterie.

Tags: batterie, contrebasse, jazz, L’OFF Jazz, piano,

Le bon plan jazz de la semaine de Coco

Paru sur Sorties Jazz Nights le 1er octobre 2015.

Deux concerts à L’OFF Jazz !

La saxophoniste Annie Dominique Quintet, samedi le 3 octobre au Résonance + Le GGRIL invite le guitariste Joe Morris, lundi le 5 octobre à La Vitrola.

La saxophoniste Annie Dominique nous livre ses plus récentes compositions de son premier album Tout Autour, avec des musiciens chevronnés. Un jazz moderne, travaillé et utopiste. Parfait pour débuter sa soirée !  Annie Dominique, saxophone ténor • Jean-Nicolas Trottier, trombone • Jonathan Cayer, piano • Sébastien Pellerin, contrebasse • Alain Bourgeois, batterie.

Annie Dominique Quintet
Samedi, le 3 octobre, 17h : L’OFF Jazz au Résonance.
Coco – coconette@gmail.com
Animatrice de Coco Jazz à 100,1 CKVL FM

Critique de l’album Tout Autour 2015-07-23

Une belle critique de l’album Tout Autour d’Annie Dominique vient de paraître sur le site www.sortiejazznights.com. http://www.sortiesjazznights.com/1/Menu_Haut/cdjazz?id=228#228

Lisez et ensuite écoutez l’album!

 Annie Dominique Quintet – Tout Autour

16 juillet 2015

Parce que les femmes musiciennes solistes ne sont pas monnaie courante en cette terre montréalaise et québécoise, autant vous en faire profiter. La jeune saxophoniste Annie Dominique est tout ce qu’il a plus d’intéressant, justement parce que la constance est présente avec de très bonnes idées. Encore une fois, il n’y a point de standards autour des neuf plages, mais bien des compositions personnelles et plusieurs solos qu’elle partage allègrement avec le joueur de trombone Jean-Nicolas Trottier.

Jazz costaud dirons certains, avec en filigrane, l’ombre des regrettés John Coltrane et certainement Michael Brecker, sans toutefois vouloir copier ou s’approprier la pensée. Étude no. 1 nous donne une bonne idée du talent intuitif de la saxophoniste Annie Dominique, tout comme AM où elle « déroule » un fort joli sens de la ballade (il y a du Dexter Gordon là-dessous). Pour le morceau de choix, nous nous réservons Another Waltz. Soulignons aussi le travail essentiel de la section rythmique composée de Jonathan Cayer au piano, Sébastien Pellerin à contrebasse et Éric Thibodeau à la batterie.

www.anniedominique.com

Christophe Rodriguez est également chroniqueur/blogueur jazz, classique et livres au Journal de Montréal

Grosse rentrée pour l’Orchestre national de jazz de Montréal

Christophe Rodriguez – http://www.journaldemontreal.com/2014/09/13/grosse-rentree-pour-lorchestre-national-de-jazz-de-montreal

Par un petit vendredi soir frisquet 12 degrés à tout casser et non pas la teneur en alcool du verre de vin, l’Orchestre National de jazz de Montréal faisait sa rentrée à l’Astral. Bâti sur le modèle de l’ONJ (France), cette formation ouvre son pupitre à un chef qui et la plupart du temps musicien. Dans le cas qui nous intéressait, le jeune tromboniste Jean-Nicolas Trottier avait donc rangé de côté son instrument pour une direction en deux temps. Formé des meilleurs éléments montréalais et notons aussi (très bonne chose), la présence de deux femmes : Annie Dominique, saxophone ténor et Susie Nadeau, trombone, la première partie s’ouvrit sur des compositions de l’américain Jim Mc Neely(pianiste, associé au Thad Jones Mel Lewis Big band, Phil Woods, Vanguard Jazz Orchestra — un grammy et directeur musical du DR Big Band de Copenhague).

Mettant en vedette les membres de l’Orchestre : Samuel Blais (intense en ouverture dans Ti-Poil de Jean-Nicholas Trottier pour sa fille), Frank Lozano, Mario Allard, sax alto/ténor/baryton), les compositions esthétiquement impeccables et recherchées manquaient toutefois sincèrement de swing, cet élément vital qui vous fait taper du pied un peu à l’image du Thad Jones/Mel Lewis Orchestra. En fin de première partie par contre, joyeux moment de swing avec une relecture de Sing, Sing, Sing (Louis Prima) et au solo, le très redoutable Jean-Pierre Zanella (sax soprano) qui a fait preuve d’une maitrise constante et d’un swing qu’aurait honoré Roland Kirk!

Pour la deuxième phase et nous ne sommes pas restés jusqu’à la fin-précisons — le, les compositions de Jean-Nicholas Trottier avec en ouverture, une pièce de résistance pour le trompettiste toute étoile Jocelyn Couture : Jazz Concerto. Après quelques mesures, nous avons immédiatement pensé à The Titans(Bill Russo) interprété par Maynard Ferguson sous la direction de Leonard Bernstein. Du lourd, du dissonant, une « bravera » pour un trompettiste de choc (dont l’influence de Maynard est plus que palpable) nous a laissé sur notre faim. La suite avant notre départ, se composait de deux suites new-yorkaises agréables avec un esprit Billy May tout en finesse qui nous a permis de mesurer une fois de plus, le talent de la saxophoniste ténor Annie Dominique.

Prochain rendez-vous : jeudi 30 octobre avec comme invité le saxophoniste Samuel Blais, direction cde Christine Jensen et musique de Darcy James Argue et Samuel ...